Compte-rendu de la Négociation du 21 février 2007
sur l’annexe 1 de la Convention Collective Nationale
Que s'est-il passé entre la dernière réunion du 31 janvier dernier et cette journée
du 21 février ?
Manifestement, nous ne pouvons passer sous silence le durcissement de position de la délégation fédérale sur des demandes pourtant formulées par les organisations syndicales de longue date et qui semblaient ''être découvertes'' ce jour !!!
Mais il est vrai que la déclaration faite par le rapporteur de la délégation fédérale en préambule a démontré clairement l'état d'esprit ambiant, vous jugerez :
''Nous n'avons pas à rougir de nos pratiques bancaires au regard de ce qui se fait dans le monde bancaire''.
Commentaires F.O. : Non Môssieur le rapporteur, mais nos concurrents ne se gargarisent pas de mêmes niveaux de résultats financiers…
''Nous entrons dans une période de concurrence folle, la tension sur les marges sera durable…''
Commentaires F.O. : En clair, la rentabilité des CR n'est pas au niveau des exigences de CASA (merci la cotation en bourse…), il faut faire des économies, de préférence sur les charges de personnel, surtout sur vos salaires, en oubliant au passage que ce sont les salariés qui ''font les résultats''…
Après ce préambule (qui aurait dû nous alerter…), la matinée s'est déroulée à répondre aux différentes remarques et revendications formulées par les organisations syndicales lors de réunions précédentes, entre autres sur les différents articles de la convention collective.
Certains autres points ont été (négativement) précisés, à savoir :
- La translation rentrera dans les minima garantis d'évolution de la rémunération sur la période des 4 ans.
- L'enveloppe annuelle de points doit comprendre les promotions (!)
- Il est impossible de garantir maintien du pouvoir d'achat dans le cadre de la négociation annuelle de branche sur les salaires…
- L'embauche à 1 500 €, ''on y arrivera''…, mais après plusieurs négociations sur les salaires.
- Gain égalitaire lors de la translation, ''pas opposé'', mais de l'ordre de… 20 € !
- Rappel global : ''Tout ce qui sera mis dans l'annexe aura un impact dans la négociation du 28/02 sur les salaires '' (ça promet…).
FORCE OUVRIERE a rappelé certains de ses fondamentaux, à savoir :
- Le 1er niveau d'embauche des emplois bancaires à 1 500 € minimum.
- La négociation annuelle de branche sur les salaires doit garantir une évolution du pouvoir d'achat pour tous les salariés.
- FORCE OUVRIERE revendique une translation avec un delta net de 80 € mensuel minimum pour tous.
- L'enveloppe annuelle (ex PQI) ne doit pas intégrer les promotions qui ne sont pas négociables par les organisations syndicales et répondent à des besoins structurels de l'entreprise. De plus, la part consacrée aux promotions pourrait consommer la majeure partie de cette enveloppe dévolue à la reconnaissance de l'investissement des salariés…
- La grille de salaires proposée (encore une énième version…) doit être revalorisée de manière similaire sur tous les niveaux, ce qui n'est pas le cas en ce qui concerne la population des T.A.U. qui est lésée dans la version actuelle…
- De plus, FORCE OUVRIERE est intervenue encore sur cette population en constatant que la structure de leur rémunération comportait ≈77% de salaire de qualification (ex PQE), donc ''sécurisé'', alors que les autres classes AA et RM avaient un niveau de 82 à 86 % de salaire de qualification, donc moins de rémunération aléatoire en contrepartie !!!
- Le transfert d'une partie des augmentations générales (négociation annuelle sur les salaires) au profit de la rémunération aléatoire distribuée selon le bon vouloir des CR est inconcevable dans un contexte de plus en plus difficile notamment en terme d'atteinte des objectifs commerciaux…
Pour FORCE OUVRIERE, les salariés ne doivent pas supporter les risques financiers qui découlent des stratégies de leurs dirigeants…
A noter, que la quasi-totalité des organisations syndicales partage ces revendications.
Espérons que toutes maintiendront leur position actuelle dans les négociations à venir…
Voilà chers camarades la restitution d'une journée ''pas très ordinaire''…
INTERROGATION : Mais au fait, certaines échéances politiques (proches) n'auraient-elles pas influencé nos dirigeants dans leur (nouvelle) stratégie qui aboutirait à ne rien faire en terme de convention collective et de salaires, tant que l'on ne saura pas qui tiendra les manettes du pouvoir ?
La délégation FORCE OUVRIERE était composée de Ch. GARCIA, Ph. RINGUET, G.BARALLINI
28, rue des Petits Hôtels 75010 Paris - Tél. : 01.48.01.91.91 – Fax : 01.48.01.91.92 - C.C.P. : 210-58 V Paris